Hommage à la Résistance fer.

 

Chers Cheminots, Chers Amis, Mesdames, Messieurs,

 L’Amicale de Sachsenhausen depuis de nombreuses années débute son Congrès national en se recueillant devant la Stèle dédiée aux Cheminots Résistants, Déportés.

Ces hommes qui n'ont pas hésité à risquer leur liberté et souvent leur vie pour que perdurent les valeurs républicaines. Ils firent face devant la barbarie nazie afin qu’elle recule et combattirent pour que l'humain retrouve sa place au sein de la société.

Dépôt de la gerbe de l'Amicale par Andrée Bouverzt, veuve de Déporté, Mireille
Cadiou, Présidente de l'Amicale, et M. Robert Moulière, Président de l'ANCAC

La part prise par les Cheminots dans la lutte contre l’occupant fut : le sabotage des voies ferrées et de locomotives, détournements de convois de matériel militaire, passages clandestins de ligne de démarcation.

Les premiers actes de résistance commencent dès le 17 novembre 1940, mais ce n’est que le 11 décembre 1943 qu’est créé le premier Comité départemental de résistance en zone nord à Dijon. Ville de Résistance où ont combattu, notamment, les Cheminots pour faciliter le franchissement de la ligne de démarcation. Le premier Dijonnais fusillé sera un cheminot. Les étudiants de la Faculté de Dijon, le 11 novembre 1940, se battront contre les groupes de jeunes miliciens.

En novembre 1943, 1 200 cheminots dijonnais se mettent en grève, protestant ainsi contre l’arrestation de 7 cheminots le 26 novembre. Ils seront graciés mais certains seront déportés. La répression conduira à 131 patriotes fusillés et 426 déportations.

Les porte-drapeaux devant la plaque commémorative

Pour toutes ces actions le prix à payer par les Cheminots fut très lourd :

2 744 Déportés, dont la moitié sont morts dans les camps. 3 618 Internés,

809 Fusillés et 40 morts en prison.

Pour sa participation, le réseau Résistance Fer a été décoré de la Croix de guerre avec palme et de la médaille de la Résistance avec rosette.

La SNCF elle-même est décorée de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Cette Stèle rappellera aux voyageurs que, pendant les quatre années douloureuses de l’occupation, les Cheminots ont pris une large part à la lutte contre l’occupant.

André LASSAGUE secrétaire général

 

 

Dijon (Côte d’Or), stand de tir

de Montmuzard,

31 août 1940- - 31 juillet 1944

 

 

Sous l’Occupation cent vingt-six résistants ont été fusillés ou sont morts sous la torture à Dijon après avoir été condamnés par un tribunal militaire allemand ou comme otage . La condamnation avait été prononcée par un tribunal militaire de Felkommandantur.

Les exécutions ont eu lieu sur le stand de tir dijonnais de Montmuzard devenu lieu de mémoire où a été érigé Le Mur des fusillés, rue Jean Moulin, rond-point du 8 Mai 1945 :

"Ici 126 patriotes ont été fusillés 1940-1945"

Le premier fusillé de Côte d’Or fut Louis Frizot, le 31 août 1940, pour avoir saboter des lignes téléphoniques allemandes : l’annonce de sa mort fut diffusée dans l’ensemble du département .

 

 

 

Dépôt de la gerbe de la mairie de Dijon, par M. Franck Lehenoff représentant
M. le maire de Dijon. La gerbe de l'Amicale est déposée par M. Bernard Cadiou.

 

Notre porte-drapeau national