M R.Dauba (né en 1922) est aide comptable quand il intègre le réseau de résistance « libé-Nord des Landes ». il est arrêté en mars 43. Il arrive le 10 mai 1943 à Sachsenhausen (N° 66 630). Après la quarantaine au grand camp, M DAUBA est transféré au kommando de Küstrin au nord-est de Berlin pour travailler dans une usine de traitement du bois: construction d’un bâtiment en béton, et surtout déchargement du bois qui arrivait soit par péniches soit par voie ferroviaire. Le travail se faisait du matin au soir et parfois de nuit en fonction des arrivages. « Lorsque la cloche sonnait, il falait se lever et repartir en courant pour décharger des wagons de bois, des péniches de bois ». En été les morceaux de bois faisaient 2 m de long et étaient munis de crochets pour les agripper et les descendre où d’autres déportés les empilaient. Par contre en hiver les rondins mesuraient 5 à 6 m et avec leurs godillots en bois, de nombreux déportés se sont blessés en glissant pour attraper les extrémités des rondins : « il y a des camarades qui se sont fait mal. Moi, j’ai glissé, j’ai dérapé, je ne me suis jamais planté un crochet dans la figure ou ailleurs ». Que faisait les Allemands avec ce bois? De la pâte à papier sans doute ou d’autres produits. Les déportés ne le savaient pas car ils travaillaient à l’extérieur ou à l’entretien des machines, pas à la production même. Le travail était entrecoupé d’appels: le matin, puis à l’usine, à la pause du midi en rentrant au kommando, en repartant et le soir aussi. Début 45, le camp est évacué vers Briesen (kommando de Sachsenhausen). Puis, M DAUBA est transféré à Buchenwald.

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LE CAMP ANNEXE DE KUSTRIN, UN TÉMOIGNAGE DE RÉNÉ DAUBA