poemes1

Les Ourses scintillaient Interminables nuit
Nous avons traversé des villes endormies
Façades grimaçant sous la lune Sans bruit
La colonne a glissé à travers champs Parmi
Les bois de sapins furtifs des étangs ont lui

Heures lourdes boulets des pieds gonflés d'oedème
Aux marcheurs affamés mannequins mécaniques
Le ciel fleuri de mai promettait des diadèmes
Un souffle étrange et doux en dépit de la trique
Descendait sur la terre éveillant des poèmes

Quand les astres sont morts Quand l'aube a tout sali
Le troupeau exténué s'étirait sur la route
Des coups de feu claquaient écrasant dans leurs lits
D'herbes des corps tapis d'où sourdaient larges gouttes
Une rouge rosée Cri des jours abolis

Pierre GENTY
84 449 Lichterfelde (camp annexe de Sachsenhausen)